Norte, Portugal
20.09.2022
POSTCARD
FROM
SISTELO
Au cœur de l’arrière-pays, de petits patelins victimes de l’exode rural, regorgent de trésors insoupçonnés et renferment de précieux savoir-faire. Ces villages de l’Interior portugais, aux ruelles pavées et chargées d’histoire, abritent une importante communauté paysanne. Traduisant incontestablement l’état d'esprit portugais, un mélange de résilience et de joie de vivre, ce sont eux les véritables gardiens du patrimoine traditionnel lusitanien.
Des plantations en jachère à n’en plus finir, l’horizon qui se détache là-bas au loin ; Joaquim nous fait signe, nous ne sommes plus très loin de notre virée à la découverte du Portugal authentique. Des terres vallonnées de l’intérieur, couvertes d’une nature luxuriante et écrasées par un soleil blanc. Une arrière-cour plus proche de l’Espagne que de la côte. Indéniablement là où l’on aime se reconnecter à la terre et revenir à l’essentiel.
Lorsque nous pénétrons sur les terres du Parc national de Peneda-Gerês, l'environnement verdoyant de Sistelo nous émeu. Baptisées le « petit Tibet portugais », ses montagnes en forme de terrasses agricoles sculptent le paysage et conduisent les ruisseaux à travers un système d'irrigation ingénieux. Et tandis que les espigueiros, greniers à blé sur pilotis où l’on cultive encore le maïs, ponctuent le village, les maisons typiques en granit s'adaptent elles, parfaitement au relief de la serra.
L’agriculture, Joaquim lui depuis toujours, ne connaît que ça. Travailler la terre, c’est développer cette stabilité lui permettant de demeurer invincible face aux épreuves de la vie. La Terre absorbe, régénère et permet de s’ancrer, elle nous nourrit. Les Portugais sont humbles. D’ailleurs, ici, personne n’aime dire Adeus à sa terre natale. Alors très bientôt, nous fuirons la capitale parisienne, et prendrons-nous aussi, la clé des champs.